15 Mai

Qu’est-ce que l’Îlot de chaleur urbain (ICU) ?

L’îlot de chaleur urbain, dit ICU, est le différentiel de températures entre la ville-centre et la campagne (plaine) alentour). La ville produit en effet de la chaleur (bâtiments, asphalte, chauffage, etc…), créant ainsi son propre climat, qui n’est plus le même que celui de la campagne dans laquelle elle s’intègre. Le phénomène d’ICU aggrave les phénomènes de canicule estivale l’été, en augmentant encore la température de la ville.

L’îlot de chaleur urbain se calcule à base de données de températures très localisées dans divers points de la ville, par opposition à une ou plusieurs stations de référence à la campagne.

La différence maximale de température à Dijon est de 6°C. L’ICU dijonnnais est mesuré à partir de 60 stations du réseau MUSTARD, disséminées dans toute l’agglomération depuis 2014. Des campagnes de mesures mobiles, à vélo, sont également régulièrement mises en place.

« C’était une nuit sans vent, une de ces nuits d’étuve où l’air de Paris surchauffé entre dans la poitrine comme une vapeur de four. »

Bel-Ami, 1885, Guy de Maupassant

11 Mai

La pollution de l’air en jeu dans la pandémie de Covid-19

La pollution de l’air est un facteur aggravant, y compris les épandages agricoles et renforce les vulnérabilités humaines face au Coronavirus, notamment via les particules fines : https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/03/30/coronavirus-la-pollution-de-l-air-est-un-facteur-aggravant-alertent-medecins-et-chercheurs_6034879_3244.html Le Conseil d’Etat demande une “vigilance particulière” avec les épandages agricoles (Le Monde du 20/04/20)

Ceci dit, les pollutions atmosphériques liées à la circulation automobile ont largement diminué en France. “Selon une étude publiée mardi par Atmo France, les concentrations d’oxydes d’azote, issues principalement du trafic routier, ont chuté dans les grandes agglomérations (50 % à Bordeaux, 63 % à Lyon, 69 % à Marseille, 70 % à Paris entre mars 2019 et mars 2020) à proximité des axes routiers. Cette chute ne concerne cependant pas les particules fines, les plus dangereuses pour la santé. Ainsi des pics de pollution ont même été constatés à la fin de mars dans certaines régions. Selon Airparif, ces épisodes sont liés aux émissions d’ammoniac des épandages agricoles et au chauffage résidentiel.”  Live Le Monde du 21/04/20.

Atmo met d’ailleurs en garde sur la nécessité de préserver la qualité de l’air avec le déconfinement https://atmo-france.org/preserver-la-qualite-de-lair-apres-le-confinement-un-enjeu-de-sante-publique/?fbclid=IwAR2Tl42ciVhL51RcFLrCPWD6YX_bscURpAfb6XIvoEv6LLZgRBZMchqcLos

La gestion de la pandémie constitue aussi une occasion d’accélérer la numérisation de nos sociétés et la mise en ligne des données publiques organisées et lisibles, notamment de santé : https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/04/15/covid-19-le-sursaut-des-administrations-pour-fournir-des-donnees-chiffees_6036687_4355770.html

Vous trouverez ici une veille classée d’articles accessibles en ligne concernant la crise liée au Covid-19, intéressant les sciences humaines, la géographie en particulier, mais aussi l’écologie (pour la France, l’Europe et le monde) : https://docs.google.com/document/d/182Yi2EhW2xxqD5QAli7V_1SMmVzS__La0pj8vWGfzJg/edit

04 Mai

Les capteurs Qaméléo et HOBO continuent à mesurer pendant le confinement

Deux types de sondes liées au programme POPSU poursuivent leurs mesures pendant le confinement :

  • les 8 stations Qaméléo : elles mesurent la pollution de l’air liée aux particules fines.
  • les 13 capteurs HOBO : elles mesurent la température afin de déterminer des îlots de chaleur/fraîcheur urbains.

La première sonde Qaméléo avait été inaugurée début juillet 2019. 7 autres sondes ont pu être implantées avant le confinement. Seule la première dispose d’un QR code apposé sur le candélabre qui permet d’accéder aux données brutes en temps réel.

Les données sont collectées en temps réel. Les chercheurs pourront ainsi analyser les impacts du confinement sur la qualité de l’air et les températures en ville.

Données brutes de températures issues des 13 capteurs HOBO disséminés dans Dijon