En bref

PURE est la plateforme locale du programme de recherche POPSU Dijon. Ce programme porte sur l’articulation de la ville durable (dans sa qualité environnementale) et la ville intelligente et connectée (smart city) qui gère ses données numériques urbaines – OnDijon. C’est l’articulation de deux objectifs stratégiques de Dijon Métropole en tant que ville intelligente et référence écologique. Il s’agit de favoriser une meilleure gestion des données numériques publiques concernant l’environnement et leur impact sur la vie sociale et politique (au sens large). Ces données numériques publiques, notamment sur l’environnement urbain, peuvent être davantage connues et mises à disposition : quelles en sont les conséquences dans la gestion de la ville et la gestion de l’environnement urbain ?

Le programme se décline en 6 axes associant des chercheurs différents.

Axe 1 : il concerne la participation citoyenne, à partir d’une consultation des habitants concernant l’observatoire basé sur les réseaux des capteurs. Cela permet de faire du lien entre habitants, chercheurs, agents et élus.

Axe 2 : il s’intéresse aux îlots de chaleur urbains (ICU), c’est-à-dire le différentiel de températures entre la ville et la campagne. Ce différentiel accentue notamment les effets des canicules dans les centres-villes. Le réseau Mustard, composé de 60 sondes et installé depuis 2014, sera doté de nouvelles sondes connectées permettant une cartographie fine de la température à Dijon.

Axe 3 : il étudie le lien entre qualité de l’air et mobilité quotidienne. Les stations de comptage des voitures sur la route seront complétées par un nouveau réseau de 20 microcapteurs connectés, Qaméléo, qui mesurent la qualité de l’air via trois tailles de poussières dans l’air de la ville (PM 10, PM 2,5, PM 1).

Axe 4 : il analyse les impacts économiques des récents aménagements urbains à Dijon (piétonisation, tram, écoquartiers), en particulier l’impact des données numériques environnementales sur les dynamiques démographiques et le marché de l’immobilier.

Axe 5 : il traite de la dimension juridique des données numériques publiques. Il s’agit d’étudier les droits et obligations du citoyen quant aux données numériques et la connaissance que le citoyen en a. Comment vulgariser les règles de droit qui s’appliquent aux données numériques ?

Axe 6 : il exploite les données issues des réseaux sociaux (Twitter) pour comprendre les fondements de l’identité métropolitaine à Dijon, à partir des tweet sur les projets métropolitains. Ces nouvelles données massives permettent d’appréhender les rapports entre les acteurs de la métropole et les habitants.

Le programme comprend 7 tâches :

  1. Construction des réseaux de capteurs (températures ; poussières)
  2. Construction de l’architecture informatique
  3. Modélisation et analyse des données
  4. Etude d’impact des aménagements et de l’environnement sur le marché immobilier
  5. Analyse de Twitter et d’Instagram
  6. La métropole face au droit des données numériques
  7. Exposition : la ville durable à l’épreuve de la ville intelligente et vice-versa

Réalisations du programme : ce programme a donc essentiellement pour objectif de faire du lien entre les chercheurs, la collectivité territoriale (Dijon Métropole) et les habitants. Des chercheurs informaticiens construiront une architecture informatique rassemblant ses différentes informations en temps réel : la plateforme locale PURE, mise en place grâce au nouveau centre de données de l’université de Bourgogne. Le programme se terminera sur la réalisation d’une exposition itinérante grand public, s’appuyant sur une maquette en 3D.

Vous trouverez une présentation complète du programme sur ce diaporama du 22 novembre 2019 :

POPSU_presentation